Un implant cochléaire (IC) est un petit appareil électronique complexe qui peut aider à donner une entrée auditive à une personne qui est sourde ou malentendante. L’information auditive est transformée en impulsion électrique qui est directement délivrée au nerf cochléaire, ce qui crée une sensation sonore dans le cerveau. Les implants cochléaires ont été d’abord développés dans les années 80 pour les adultes devenus sourds. Même les bébés reçoivent maintenant des implants. Des études montrent que les enfants qui ont un implant cochléaire auront toujours un certain déficit auditif ; les implants cochléaires ne sont pas des aides auditives idéales et les résultats varient considérablement. L’enfant devra suivre une formation intensive à long terme avec l’appui des orthophonistes qualifiés pour atteindre un niveau durable de la parole. Il n’est pas garanti que tous les enfants maîtrisent ce cours de leur vie, ce qui en fait une contribution adéquate de la langue sous la forme de la Langue des Signes Française indispensable.
La FNSF est fortement contre les pressions médicales exercées aux parents pour implanter leur enfant sans leur donner des informations sur les différentes options disponibles. Marschark (2001) souligne : « Les implants cochléaires ne changent les enfants sourds en entendants ». C’est un facteur important lorsqu’il s’agit des enfants implantés, car ils doivent recevoir facilement et sans barrières linguistiques, dans la langue adéquate, l’accès à l’éducation.
De plus en plus d’enfants des enfants sourds sont implantés à un très jeune âge. La FNSF est de plus en plus préoccupé que les parents ne reçoivent pas une information équilibrée et bien documenté concernant la Langue des Signes Française et la culture des sourds, ainsi que l’enseignement bilingue en Langue des Signes Française et langue française écrite. Les parents doivent être en mesure de faire un choix éclairé lorsqu’ils doivent décider pour ou contre un implant cochléaire. Il est fondamental que les médecins et les travailleurs sociaux donnent une information impartiale en s’appuyant sur la perception fondée sur des preuves et de la parole de recouvrement des recherche pluridisciplinaires produites en collaboration avec les résultats scolaires réels. Cela doit inclure l’accès à un sourd « modèle », des informations sur la richesse de la culture des sourds, y compris la Langue des Signes Française, ainsi que l’accès à l’apprentissage gratuit de cette langue pour les parents (y compris les frères et sœurs ou d’autres membres de la famille proche) et l’enfant sourd.
Les chercheurs comprennent souvent mal la relation entre la réception de l’information auditive à l’aide de dispositifs techniques et la capacité de suivre et de comprendre la conversation. Par conséquent, la FNSF soutient activement, pour les enfants à la fois implantés et sourds, l’apprentissage de la Langue des Signes Française à la naissance, qui est la seule langue qui est entièrement accessible pour les enfants et adultes sourds et enfants malentendants. La Langue des Signes Française est une langue naturelle qui a leurs propres grammaire et lexiques, tout comme n’importe quelle autre langue parlée. La Langue des Signes Française est inscrite dans la loi du 11 février 2005 comme une langue à part entière, et au même niveau de la langue parlée selon le décret du 1er avril 2010 relative à la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées.
La FNSF insiste sur le fait que les approches éducatives doivent être adaptées aux besoins individuels de l’enfant (Preisler, 2001) et l’environnement personnel. Il n’existe aucune preuve que l’acquisition de la Langue des signes entrave l’apprentissage de la langue française parlée. La conclusion de Giezen (2011) explique clairement que les enfants implantés devraient au moins bénéficier l’accès à la langue des signes car il “peut fournir les moyens pour l’interaction précoce et efficace entre parent-enfant ; il peut fournir des bases importantes pour le développement cognitif, linguistique et sociale”.
Marschark (2009) indique clairement que «la maîtrise de signe appuiera le développement du langage parlé quand la capacité de percevoir l’information auditive – grâce à l’utilisation d’un implant cochléaire, par exemple – est atteint” conduisant à la fois Marschark (2009) et Szagun (2010) à conclure que les enfants implantés ne peuvent pas perdre quoi que ce soit par l’apprentissage d’une langue naturel et d’expliquer que l’enfant doit avoir la possibilité de choisir eux-mêmes plus tard la langue qu’ils préfèrent en général ou dans un certain environnement. Le bilinguisme a été prouvé être un avantage cognitif et augmente en outre les possibilités sociales et professionnelles de l’enfant.
Surdité, comme d’autres handicaps, est toujours considéré comme une « maladie », dénoncée par la FNSF, avec une solution technologique possible. L’ambition médicale de guérir la surdité est basée sur un modèle médical plutôt qu’un modèle social du handicap ne peut pas être la seule solution compte tenu de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, qui donne clairement le droit à la Langue des Signes Française aux personnes sourdes, à sa dignité humaine et à l’identité culturelle. Ceci doit donc inclure tous les enfants qui sont implantés, même à un âge précoce pour assurer leur santé cognitive.
Remarque : La FNSF remercie les travaux de l’EUD dans leurs prises de positions.