Le 30 novembre 1834, le premier banquet Silencieux a été organisé par Ferdinand BERTHIER et Alfred BOCQUIN qui sont eux-mêmes sourds, à l’occasion du 122ème anniversaire de la naissance de l’Abbé de l’Épée. Cette tradition continue d’être honorée dans presque tous les pays d’Europe et aux États-Unis.
A cette époque, de nombreuses associations, notamment régionales, se créent. On notera un comité de défense des sourds-muets, une société centrale, une société d’assistance, une société centrale d’éducation et d’assistance, une société universelle et bien d’autres.
La culture des sourds commence à se répandre. Le monde associatif des sourds s’organise mais les difficultés financières rencontrées bouleversent souvent ces associations encore fragiles et créent des conflits qui provoquent un enchaînement de créations et de disparitions d’associations.
Malgré la décision du congrès de Milan (1880) de ne pas utiliser la Langue des Signes dans les écoles, les sourds continuent à se regrouper. La Langue des Signes se transmet d’une génération à l’autre grâce aux jeunes sourds qui sont principalement en internat et qui continuent à s’exprimer en signes en se cachant du regard des entendants par peur de la punition.
Au fil des ans, les adultes sourds tentent de créer une fédération mais sans succès jusqu’en 1893 d’où le mouvement commence :